Il est l’un des trois parrains de la 5e édition du Vin’t’Age à Frontignan – La Peyrade
Dans la famille Monclar, en matière de basket, on a clairement l’embarras du choix… mais entre Robert, glorieux ancien disparu en 2012, Benjamin (tout jeune retraité des Sharks d’Antibes), Julien (GM à Blois) et… Jacques, c’est ce dernier qui a la plus grosse notoriété. Joueur (Racing Club de France, ASVEL, SCM Le Mans, CSP Limoges, Olympique d’Antibes et… en équipe de France/201 capes), entraîneur (Antibes, Elan Béarnais Pau-Orthez, Limoges, Paris Basket, JDA Dijon… et Côte d’Ivoire), premier président du Syndicat des Joueurs, président de la commission sportive à la LNB, conseiller du président de Paris Levallois, homme de médias… le natif de Neuilly-sur-Seine a, ou aura connu toutes les fonctions ! « Non, pas agent » (rires) rectifie l’intéressé, amusé. Et dans ce cocktail, c’est l’activité de « joueur, bien entendu, qui restera la passion première. Le rôle d’entraîneur demeure peut-être le plus passionnant, le plus prenant, celui qui t’en apprend le plus sur le jeu. Consultant est une régalade, on a le temps de faire les choses, c’est un métier passionnant.«
« La star, c’est le jeu, pas le commentateur… »
Un métier qui, derrière son vécu énormissime, son expérience du haut niveau, son réseau incomparable… ne l’exonère surtout pas de travailler. « Il y a un gros investissement, il faut travailler encore toujours, le vécu est une chose mais c’est précaire. Si c’est beaucoup plus confortable qu’entraîneur par exemple, il existe aussi une forme de pression, on représente une marque et si un consultant n’est pas bon, il va être remplacé. Ce rôle est synonyme de plus de responsabilités personnelles de travail entre les émissions, les commentaires, les podcasts… et nécessite un gros travail de recherche, d’analyse pour expliquer sérieusement les choses sans se prendre au sérieux et mettre les mots sur les chiffres, les minutes… Il faut faire attention à ne pas se répéter et de ne pas être prisonnier de son personnage » énonce-t-il. Entre la quotidienne de NBA Extra, le commentaire d’une centaine de matches NBA par saison, certains en cabine à Paris, « mais ça ne me frustre pas même si ça a tout de même été le cas lors des finales de Phoenix« , l’ancien meneur des Bleus s’éclate. Aujourd’hui LA VOIX, éraillée, du basket sur BeInsports, celui qui, comme un clin d’oeil du destin, avait démarré sa carrière par la Dream Team sur les J.O de Barcelone (1992) en tant que consultant pour TF1, et a rejoint la Dream Team des consultants de France Info pour ceux de Paris 2024, n’aura pas de micro lors de sa venue du Vin’t’Age même si l’on ne peut vous garantir qu’il n’en prendra pas un qui serait à sa portée durant son escapade muscatière… Si son sens de la formule, inspirée de quelques anciens, de certaines lectures, ne date pas d’hier, Jacques n’en tire aucune gloriole et il insiste : « La star, c’est le jeu, pas le commentateur. »

« Après les finales NBA, j’enchaînerai par le Vin’t’Age »
Un rendez-vous où sa présence relève un peu de la chance au niveau calendrier puisqu’il enchaînera les deux « événements » en toute décontraction. Mais pouvait-t-il seulement en être autrement alors que le Vin’t’Age se tient à une trentaine de kilomètres de ses si chères racines montagnacoises à une poignée de kilomètres de là (Aumes) où reposent ses parents. « Les bords de l’Etang de Thau, c’est le patrimoine de nos racines même si ce sont plus des terriens à Montagnac (sourire) », déclare celui qui se partage entre Boulogne (Hauts de Seine) et l’Hérault depuis des lustres. Le club d’Agde en Nationale 3 garçons n’est pas bien loin, Jacques Monclar le sait parfaitement mais il n’a pas de projets dans l’immédiat pour s’y impliquer, même s’il ne faut jamais dire jamais… Place au Vin’t’Age où « je vais croiser Jean-Paul Rebatet que je n’ai pas vu depuis des lustres et encore beaucoup de joueurs avec lesquels j’ai joué, que j’ai coachés aussi et nombre de personnes que le consultant itinérant que je suis, a revu ici et là au gré de mes déplacements, les Jean-Marc Dida, Eric Le Pape… » Et puis, il y a les deux autres parrains, Philip Szanyiel et Apollo Faye, côtoyés l’un et l’autre sous le maillot tricolore dans les années 1980, « le gratin de ce qu’on pouvait faire en Europe à l’intérieur, chacun dans leur registre. Ce sont deux garçons que l’on trouvait assez facilement sur le terrain et ça sera pareil pendant le Vin’t’Age (sourire).“ Le premier ”était très mobile sur le parquet et j’ai une longue histoire commune avec lui, à l’Asvel, en équipe de France, par nos enfants aussi… Polo était, lui, lumineux, je l’ai beaucoup croisé aussi entre l’équipe de France et mes années limougeaudes comme joueur et entraîneur. » Des retrouvailles prometteuses en vue commentées au 2e degré par l’ex-meneur des Bleus, « je suis très content d’être là et j’aurais été fâché que Philip et Apollo soient parrains et que je ne le sois pas. »

« Des moments de partage, de rire autour de la même passion… »
Des événements de ce type, Jacques Monclar, « pas forcément fan, non » (sic) n’en n’a pas vécu tant que ça, « avec Szasza, on a bien fait deux-trois fois la fête à Heugas mais d’une part, je continue à pas mal bosser et je suis relativement casanier le reste du temps. Outre mon activité de consultant, j’allais à Blois pour mon fils Julien et dans “mon” Sud le plus possible. » Mais le déplacement à Frontignan – La Peyrade pour ce 5e Vin’t’Age qui paraît vraiment taillé sur mesure pour le personnage, lui plaît bien « même si, non, je ne suis pas le client idéal… pour jouer, c’est clair. Antoine (Rigaudeau) se démène pour son équipe, il est très actif, c’est génial, d’autres aussi dans les régions présentes sur la compétition. Chapeau ! Après, sur le principe, ce sont des moments à la fois de partage, de déconnade, de rires dans un cadre que je connais bien. C’est donc l’occasion de retrouvailles, de revivre nos carrières au delà du sport en sachant que l’on a passé plus de temps avec tous ces gars qu’avec nos femmes. Des terrains, des salles, des petits et grands événements… notre vie a été dédiée au sport et elle continue à l’être pour des gens qui comme moi, sont restés dans le milieu. » Un an avant de disparaître, cinq ans après en avoir été lui même le récipiendaire, Robert Monclar avait remis à son fils Jacques la médaille de membre de la promotion de l’Académie du basket. Egalement honoré par la Légion d’honneur en 2005, intronisé aux “Gloires du Sport” en 2023, ce dernier est donc un expert ès patrimoine, transmission … à travers la venue de cette légende vivante, commentateur de choix et personnage très attachant, le 5e Vin’t’Age va y gagner encore de sacrées lettres de noblesse.




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